Investissement hôtelier : ce que les pros du CHR doivent retenir des nouvelles tendances 2024–2025

Le secteur hôtelier français continue d’étonner par sa capacité à rebondir. OTA, crises sanitaires, inflation, tensions géopolitiques… malgré plus de vingt ans de secousses, l’hôtellerie reste un pilier solide de l’économie touristique.
Lors de la 4ᵉ édition du Club Banque Bpifrance, investisseurs et experts ont dressé un constat clair : l’immobilier opéré et la montée en gamme sont les nouveaux moteurs de création de valeur.

Pour les professionnels HORECA, ces tendances ne sont pas théoriques : elles influencent les stratégies de rénovation, les choix d’équipements, les modèles de gestion, et même la manière de séduire les voyageurs.

Décryptage.

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L’hôtellerie, un secteur résilient et toujours attractif

Selon Bertrand Pulles (Extendam), l’hôtellerie française bénéficie d’un trio gagnant :

• une démographie dynamique,
• des flux de voyageurs en hausse,
• un écosystème d’acteurs et de financements très structuré.

Résultat : malgré les crises successives, l’investissement hôtelier reste en croissance, ce qui rassure les banques, les fonds et les exploitants.

Ce que cela signifie pour les pros HORECA

• Un secteur perçu comme fiable, même en période d’incertitude.
• Des opportunités de financement toujours disponibles.
• Un besoin renforcé de modernisation des équipements (cuisine, buanderie, housekeeping, réception…).

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Décarbonation, technologies, modernisation : les nouveaux défis des exploitants

Virginie Si-Hassen (Bpifrance) rappelle que les hôteliers doivent désormais composer avec des enjeux structurants :

• transition écologique,
• décarbonation,
• modernisation des établissements,
• intégration des technologies (gestion PMS, automatisation, économies d’énergie…).

Bpifrance a déjà soutenu 11 000 entreprises et mobilisé 1,8 milliard d’euros, preuve que le virage est bien engagé.

Impact côté matériel et exploitation

Les investissements se concentrent désormais sur :

• les équipements basse consommation,
• les systèmes connectés,
• les solutions de réduction des dépenses énergétiques (chaudières, éclairage, froid, laverie),
• les rénovations permettant une meilleure expérience client.

À retenir : les hôtels qui modernisent leurs équipements gagnent en attractivité et en rentabilité.

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L’immobilier opéré : la nouvelle star des investisseurs

Le constat est unanime : l’hôtellerie devient l’actif préféré des investisseurs institutionnels, bien devant le résidentiel ou les bureaux.

Pourquoi un tel engouement ?

• Revenus stables et réguliers.
• Faible volatilité, même en période d’instabilité mondiale.
• Possibilité de diversifier sur plusieurs gammes et zones géographiques.
• Rendements supérieurs grâce au modèle “murs + fonds”.

Jennifer Otero (Extendam) souligne qu’une “vraie tendance de marché” voit les investisseurs acheter murs + fonds, puis déléguer l’exploitation à un opérateur.

Pour que ce modèle fonctionne, 3 conditions sont indispensables

• Alignement des intérêts investisseur/exploitant.
• Gouvernance claire et contractualisée.
• Pilotage opérationnel réactif (yield management, F&B, housekeeping optimisé…).

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La montée en gamme : un levier de valeur… même hors luxe

Dans les grandes zones touristiques (Paris, Alpes, Côte d’Azur), la valeur des chambres haut de gamme et luxe a explosé en dix ans.
Mais ce phénomène touche aussi :

• les hôtels lifestyle, orientés expérience et design,
• les établissements midscale modernisés,
• même les hôtels économiques rénovés intelligemment.

Un chiffre clé à retenir

👉 +15 à +20 % de revenus pour seulement +1 point de satisfaction client (source : MKG Consulting).

Un bon matelas, une chambre mieux équipée, une salle de bain repensée, un petit déjeuner plus qualitatif, un service plus fluide… et l’impact financier est immédiat.

Ce que cela implique pour les pros HORECA

• L’expérience client devient le premier levier de rentabilité.
• Les équipements (mobilier, literie, machines F&B, matériel pro) jouent un rôle décisif.
• Le segment économique a encore un énorme potentiel… à condition d’investir au bon endroit.

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“L’hospitalité, un sport de lutte” : la réalité du terrain

Béatrice Guedj (Swiss Asset Managers) résume parfaitement :

“L’hospitality est un sport de lutte, pratiqué par des professionnels ultra experts.”

Le secteur a une longueur d’avance en matière de :

• technologie,
• ESG (environnement, social, gouvernance),
• gestion durable,
• biodiversité.

D’où l’avertissement : ne pas laisser les grands asset managers internationaux prendre le contrôle du financement hôtelier français.

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Ce qu’un professionnel HORECA peut retenir pour son établissement

Les tendances clés

• L’hôtellerie reste un secteur sûr pour les investisseurs.
• La montée en gamme et l’expérience client influencent directement les revenus.
• L’immobilier opéré gagne du terrain : murs + fonds = plus de valeur.
• Les hôtels ont tout intérêt à investir dans :
  • la modernisation (mobilier, literie, décoration, équipements techniques),
  • l’efficacité énergétique,
  • les technologies de gestion,
  • l’amélioration du confort client.

Pour les équipes CHR et les exploitants

• Mieux s’équiper = gagner en satisfaction, donc en revenus.
• Moderniser intelligemment = attirer des investisseurs et améliorer son profil de financement.
• S’adapter aux nouvelles attentes (éco-responsabilité + digitalisation) = rester compétitif.

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Conclusion

Entre modernisation, montée en gamme et nouveaux modèles d’investissement, l’hôtellerie française se transforme rapidement.
Pour les professionnels du CHR, c’est le moment idéal pour :

• optimiser l’expérience client,
• investir dans le matériel adapté,
• renforcer la performance énergétique,
• préparer l’établissement aux attentes du marché 2025–2030.