La souveraineté alimentaire : un enjeu pour l’avenir de la restauration et de l’agriculture française

Dans un contexte politique marqué par une absence de majorité parlementaire, Thierry Marx (UMIH), Pascal Peltier (METRO France) et Arnaud Rousseau (FNSEA) s’unissent pour défendre une cause essentielle : la souveraineté alimentaire. Cette tribune met en lumière les défis actuels auxquels sont confrontées l’agriculture et la restauration hors domicile (RHD), tout en rappelant l’urgence de protéger ces secteurs vitaux pour la France.

une ferme typique

Une filière en danger : l’urgence de préserver notre patrimoine

Chaque année, la France voit 10 000 exploitations agricoles et 5 000 restaurants ou cafés fermer, engendrant une perte économique importante, des destructions d’emplois et une diminution des recettes fiscales. Mais au-delà de l’aspect économique, c’est aussi une urgence sanitaire et environnementale qui se profile. L’alimentation française, réputée pour sa qualité, doit continuer à promouvoir des modes de production durables et respectueux de l’environnement.

La souveraineté alimentaire est une question cruciale pour garantir l’accès à des produits de qualité, protéger nos emplois et promouvoir une alimentation saine et équilibrée. Cela passe par un soutien accru aux produits français, locaux et issus de circuits courts, comme l’illustre la Charte Origine France signée en 2020 par plusieurs acteurs majeurs, dont la FNSEA et l’UMIH.

La restauration : moteur de la vitalité sociale et culturelle

La restauration hors domicile joue un rôle clé dans la vitalité des quartiers et des territoires. Elle incarne l’art de vivre à la française, créateur de liens sociaux, et contribue à la diversité culinaire et à la renommée mondiale de la gastronomie française. Pour continuer à rayonner, il est essentiel d’encourager une consommation responsable et d’éduquer les Français, dès le plus jeune âge, à bien manger et à apprécier le plaisir de cuisiner.

Aller plus loin dans la promotion des produits français

Les efforts pour soutenir les produits français ne s’arrêtent pas là. Des labels comme Maître Restaurateur, Artisan Cuisinier ou Bleu-Blanc-Cœur sont des exemples concrets de cette démarche. Mais pour faire face aux enjeux de souveraineté alimentaire, nous devons aller encore plus loin, en sensibilisant les consommateurs à la valeur des produits locaux et à l’importance de soutenir les filières françaises.

L’éducation : un levier pour le changement

Il est temps d’envisager des ateliers interdisciplinaires dans les écoles, mêlant biologie, histoire, géographie, et même mathématiques, pour inculquer aux jeunes générations l’importance de la souveraineté alimentaire. En leur permettant de comprendre les liens entre l’agriculture, l’industrie et la restauration, nous pouvons les inciter à adopter des comportements alimentaires responsables, tout en éveillant leur curiosité pour des métiers souvent méconnus.

Conclusion

La souveraineté alimentaire ne doit pas être une contrainte, mais une opportunité pour améliorer notre qualité de vie, préserver notre patrimoine culinaire et soutenir nos filières locales. En collaborant avec les parlementaires, il est possible de légiférer de manière responsable, pour que l’alimentation française continue d’être synonyme de plaisir, de santé et de fierté.

Pour des solutions concrètes et un avenir alimentaire durable, engageons-nous tous ensemble.