Les entreprises du secteur Horeca en danger face aux nouvelles mesures fiscales

L’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) tire la sonnette d’alarme sur les nouvelles mesures fiscales envisagées dans le projet de loi de finances 2025. Avec des hausses prévues sur les charges liées à l’embauche, les taxes sur l’électricité et la publicité extérieure, ainsi que le transfert d’une partie de l’indemnisation des arrêts maladies vers les entreprises, l’impact sur les petites entreprises du secteur des cafés, hôtels, restaurants, et discothèques (CHRD) pourrait être désastreux.

Les entreprises du secteur Horeca en danger face aux nouvelles mesures fiscales

Des charges supplémentaires pour des entreprises déjà fragiles

Après avoir subi de plein fouet la crise sanitaire, le secteur est toujours en convalescence. L’UMIH rapporte une hausse inquiétante de 20 % des défaillances d’entreprises au cours des douze derniers mois. L’ajout de nouvelles charges menace directement la survie des établissements déjà en difficulté. Les restaurateurs, par exemple, doivent non seulement affronter la grande distribution qui capte une partie de leur marché via les titres restaurant (environ 600 millions d’euros), mais aussi s’adapter à des coûts opérationnels en hausse.

Les défis des restaurateurs et hôteliers

Les restaurateurs voient leurs marges diminuer à mesure que la concurrence grandit. De plus, les hôteliers doivent affronter les meublés touristiques, une concurrence jugée déloyale, qui pèse sur leur chiffre d’affaires. Ces établissements touristiques bénéficient d’une fiscalité avantageuse, ce qui pénalise encore davantage les hôtels traditionnels.

Des mesures encourageantes mais insuffisantes

Bien que la prolongation de la défiscalisation et de la désocialisation des pourboires jusqu’en 2025 soit une mesure bienvenue, l’UMIH demande que le plafond de défiscalisation, actuellement fixé à 1,6 SMIC, soit revu à la hausse pour mieux soutenir les revenus des employés du secteur.

Un appel à l’action

Thierry Marx, président confédéral de l’UMIH, met en garde : « Toutes les mesures du PLF et du PLFSS qui auront pour effet direct ou indirect de réduire notre chiffre d’affaires et nos marges, freineront notre capacité d’investissement, et génèreront pertes financières et nouvelles fermetures d’entreprises ». Il appelle donc le gouvernement et les parlementaires à ouvrir un dialogue avec les acteurs économiques pour trouver des solutions plus équilibrées.

Le secteur CHRD, clé de la vitalité économique locale, ne peut se permettre de perdre davantage de terrain dans un contexte déjà difficile. La reprise économique passe par des décisions justes qui tiennent compte de la réalité des entreprises sur le terrain.