Restaurants en France : pourquoi la fréquentation baisse et comment l’HORECA peut rebondir ?

Les vacances d’été devraient être synonymes de terrasses pleines, de cartes gourmandes et de belles soirées conviviales au restaurant. Pourtant, la réalité est toute autre : la fréquentation des établissements HORECA (hôtels, restaurants, cafés) chute, et les professionnels tirent la sonnette d’alarme. Franck Chaumès, président national de l’Umih restauration, en parle sans détour : « chaque jour, 25 restaurants ferment en France ».

Alors, est-il devenu trop cher d’aller au restaurant ? Et surtout, comment les professionnels peuvent-ils s’adapter pour attirer à nouveau les clients ?

Restaurants en France : pourquoi la fréquentation baisse et comment l’HORECA peut rebondir ?

Pourquoi les Français boudent-ils les restaurants ?

Plusieurs raisons expliquent cette baisse de fréquentation :

  • Hausse des coûts de production : matières premières, énergie, salaires… tout augmente. Les restaurateurs n’ont pas d’autre choix que de répercuter ces hausses sur leurs cartes.
  • Pouvoir d’achat en berne : face à l’inflation, les vacanciers se tournent vers des alternatives moins chères (fast-foods, repas “maison” avec courses en supermarché).
  • Concurrence nouvelle et parfois déloyale : les “marchés gourmands” se multiplient, proposant une expérience conviviale à moindre coût, sans être soumis aux mêmes contraintes que les restaurateurs.
  • Airbnb et logement saisonnier : la difficulté pour loger les saisonniers réduit les capacités des restaurants à recruter, aggravant les problèmes de service.

Un ticket moyen en chute libre

Selon l’Umih, le ticket moyen a baissé de 20 à 30 % dans de nombreux établissements. Cela signifie concrètement que les clients dépensent moins, réduisent leurs extras (dessert, vin, café…) ou se contentent d’un plat unique.

Pour un secteur déjà fragilisé par la crise sanitaire, cette tendance est particulièrement préoccupante.


Quelles pistes pour relancer l’attractivité des restaurants ?

👉 Quelques leviers sur lesquels les restaurateurs peuvent agir :

  • Miser sur l’expérience client : si les vacanciers dépensent moins, ils veulent vivre un moment unique. Atmosphère chaleureuse, service impeccable, plats signature… l’expérience doit justifier le prix.
  • Adapter les formules : proposer des menus plus accessibles, des plats à partager ou encore des offres “sur le pouce” pour concurrencer les fast-foods.
  • Valoriser le local : mettre en avant les circuits courts et les produits du terroir peut séduire une clientèle en quête d’authenticité.
  • Digitalisation : réservation en ligne, paiement facilité, communication sur les réseaux sociaux… des outils indispensables pour capter une clientèle jeune.
  • Mobilisation collective : comme le suggère l’Umih, la question des titres-restaurant et du logement saisonnier doit être traitée au niveau national pour redonner de l’air au secteur.

En conclusion

Le constat est clair : aller au restaurant coûte plus cher, et les clients réduisent leurs sorties. Mais loin de signer l’arrêt de mort du secteur, cette crise peut être une opportunité pour repenser le modèle HORECA.

En plaçant l’expérience client au centre, en innovant dans les offres et en trouvant des solutions collectives (titres-restaurants, logement des saisonniers, régulation de la concurrence déloyale), les restaurateurs peuvent retrouver le chemin de la croissance.

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