Entre hausse des coûts, marges qui fondent et consommateurs plus exigeants, le secteur HORECA français traverse une période électrique.
Et voilà qu’un vieux débat refait surface : et si la TVA était réduite pour les restaurants qui font vraiment du “fait maison” ?
L’idée n’est pas nouvelle, mais elle revient en force grâce à Thierry Marx, président de l’Umih, qui défend une mesure simple : récompenser ceux qui cuisinent réellement, plutôt que ceux qui assemblent des produits ultra-transformés.
Mais entre cadre juridique, réalité économique et contraintes européennes, cette idée est-elle envisageable ? Et surtout… qu’est-ce que cela changerait pour les pros ?
Le “fait maison” : une belle idée, mais encore trop floue
Une mention encadrée… mais facultative
Créée en 2014, la mention “fait maison” devait devenir un repère simple pour les clients.
Officiellement, elle s’applique aux plats :
- préparés sur place ;
- à partir de produits bruts ou traditionnels ;
- transformés par les équipes de cuisine.
Sur le papier, tout va bien.
Dans la réalité, c’est une autre histoire.
Le problème : peu de restaurateurs l’utilisent
Dix ans après :
- Les clients ne reconnaissent pas vraiment le logo.
- Les professionnels le jugent “peu rentable”.
- Beaucoup craignent les sanctions si un plat n’est pas parfaitement conforme.
Résultat : la mention est sous-utilisée, et parfois mal comprise.
Pourquoi Thierry Marx parle-t-il de TVA réduite ?
Parce que le “fait maison” coûte plus cher. Beaucoup plus cher.
Les chiffres qui piquent
Selon Thierry Marx :
- Le “fait maison” dégage à peine 2 % de marge.
- Le “non fait maison” tourne autour de 8 %.
- Et près de 25 restaurants ferment chaque jour en France.
Dans ce contexte, une incitation économique — et non plus seulement un label informatif — deviendrait un levier de survie, en particulier pour les indépendants.
TVA “fait maison” : est-ce légalement possible ?
C’est LA question qui fâche.
Car la TVA, ce n’est pas seulement français : c’est européen.
Les contraintes européennes
La directive TVA impose deux règles fortes :
- un taux normal unique ;
- deux taux réduits maximum, applicables à des catégories très précises.
Les services de restauration sont bien dans une catégorie éligible, mais tous les restaurants doivent être traités de façon neutre s’ils proposent un service similaire.
Donc une TVA réduite uniquement pour les plats “faits maison” serait possible uniquement si :
- le cahier des charges est clair et vérifiable ;
- la règle s’applique à tous, chaînes comprises ;
- la distinction reste objective (produits bruts vs produits industriels), sans stigmatiser un modèle économique.
Un vrai casse-tête administratif.
Le précédent de 2009
On ne peut pas éviter l’exemple :
- en 2009 : passage de 19,6 % à 5,5 % ;
- en 2014 : remontée à 10 % car… la mesure a coûté très cher et n’a presque pas profité aux consommateurs.
Autant dire que l’État ne se fera pas avoir une deuxième fois sans garanties béton.
Alors, que peut-on en apprendre pour le secteur HORECA ?
1. Le fait maison a besoin d’un vrai coup de pouce
Aujourd’hui, ceux qui cuisinent réellement sont désavantagés :
- plus de main-d’œuvre,
- plus de matières premières,
- plus d’énergie,
- plus de temps.
Une TVA adaptée pourrait rétablir une forme d’équité.
2. Le futur label “fait maison” sera renforcé
Prévu pour 2025 :
- plus de lisibilité,
- meilleure transparence,
- distinction plus claire entre cuisine sur place et assemblage industriel.
Pour les pros HORECA : il faudra s’équiper pour suivre ces nouvelles exigences
(matériel de préparation, stockage, cuisson… → un argument éditorial naturel pour materielhoreca.com).
3. Une TVA réduite serait possible… mais très complexe
Entre le respect du droit européen et l’historique français, la mesure nécessitera :
- un cahier des charges ultra précis,
- des contrôles,
- une application équitable.
Sans cela, c’est l’usine à gaz assurée.
En conclusion : une idée séduisante, mais un parcours d’obstacles
L’idée de Thierry Marx met le doigt sur une injustice réelle :
un burger industriel et un plat maison ne devraient pas être taxés de la même manière quand leur coût de production n’a rien à voir.
Sur le plan politique : c’est vendeur.
Sur le plan économique : les restaurateurs l’appellent de leurs vœux.
Sur le plan juridique : c’est un Everest administratif.
Mais une chose est sûre :
le renforcement du label, prévu en 2025, va pousser les restaurateurs à revoir leur organisation — et leur matériel.
Pour les pros de la restauration : se préparer maintenant
Pour proposer davantage de “fait maison”, il faut :
- du matériel fiable ;
- des outils adaptés au travail des produits bruts ;
- une optimisation de la chaîne chaude et froide ;
- des équipements plus performants pour limiter la hausse des coûts.
👉 C’est exactement ce que propose materielhoreca.com, avec un catalogue adapté à tous les modèles de restaurants : brasseries, bistrots, traditionnels, snacking, collectivités…

Gilles Debacker est un web développeur passionné par le monde de l’HORECA (Hôtellerie, Restauration, Café). Avec une solide expérience dans le domaine du développement web, il combine habilement sa passion pour la technologie avec son intérêt pour le matériel HORECA. Ce mariage entre l’expertise technique et la fascination pour l’industrie de l’HORECA lui permet d’apporter une perspective unique à ses projets.
Sa passion pour le matériel HORECA a été enracinée lorsqu’il a vu sa cousine participer au Mondial du pain, un événement qui a éveillé son intérêt pour cet univers dynamique et en constante évolution.
Avec une approche professionnelle mais décontractée, Gilles apporte une énergie positive et un dévouement à chaque projet qu’il entreprend. Son expertise en développement web associée à sa curiosité pour l’HORECA fait de lui un atout précieux dans tout projet lié à ce domaine.
En dehors de son travail, Gilles aime explorer de nouveaux restaurants, découvrir de nouvelles tendances dans l’industrie de l’HORECA et passer du temps à expérimenter en cuisine.